L’histoire d’Adèle
“Mon mari est parfait. C’est le meilleur. Je suis profondément heureuse avec lui. Ma vie est parfaite. “
Ces mots sont les mots d’Adèle. Vous vous dites sûrement qu’Adèle file une existence idéale. Tout semble en effet lui sourire.
(Le prénom a été modifié afin de respecter l’anonymat du client et la confidentialité des échanges conformément aux règles éthiques édictées par l’International Federation of Coaching.)
Seulement voilà, cette histoire idyllique ne l’est que sur le papier.
Adèle se voit offrir des séances de coaching. Elle me contacte et nous convenons d’un premier échange. Au cours de notre discussion, Adèle m’indique qu’elle ressent un profond mal-être qu’elle n’arrive pas à expliquer. Elle a pourtant, selon elle, tout pour être heureuse.
Adèle souhaite retrouver de la clarté quant à son avenir professionnel. Elle aspire à changer de travail et se sent perdue, coincée dans sa situation actuelle. Elle se sent dans le brouillard selon ses propres mots.
Lors d’une séance, j’invite Adèle à visualiser son avenir professionnel idéal. Long moment de silence. Nos caméras interposées sont silencieuses. Adèle s'effondre. Je vois ses larmes couler le long de ses joues. Adèle vient de baisser les armes. Elle vient tout juste d’arrêter de prétendre.
Devenue experte dans cet art, Adèle s’était confondue avec ce rôle qu’elle avait joué si bien pendant tant d’années. En faisant semblant d'être heureuse depuis longtemps, Adèle avait oublié qui elle était réellement. Ce jour-là, quelque chose s’agitait en elle et souhaitait enfin s’exprimer: la vraie Adèle.
S’engage alors entre nous une rencontre hebdomadaire au cours de laquelle Adèle commence à se dévoiler. Au rythme de nos échanges, et devenant de plus en plus honnête avec elle-même, Adèle se rend compte qu’elle se sent coincée professionnellement et sur un plan personnel. Son mariage décrit si “parfait” n’a pas l’éclat escompté. Pire encore, il est jonché de disputes et de frustrations. Adèle commence à identifier les éléments de sa vie qui ne sont pas alignés avec qui elle est véritablement, et qui ne la nourrissent plus : son mariage et sa profession.
En prétendant que tout allait merveilleusement bien, il n’était pas nécessaire pour Adèle de quitter ce travail qu’elle détestait, ce mariage dans lequel elle était profondément malheureuse et seule. Elle n’avait pas à affronter toutes les peurs, les risques, la désapprobation imaginée ou réelle de ses proches, de ses collègues. Il était tellement plus facile de faire semblant que d'être radicalement honnête avec elle-même. Mais le prix de tout cela ? Un mal-être profond qui habitait Adèle depuis de nombreuses années, des problèmes de sommeil et un stress constant.
En arrêtant de se raconter des histoires, Adèle développe progressivement une meilleure connaissance d’elle-même. Régulièrement sujette à des crises d’angoisse et des insomnies, elle commence dorénavant à s’apaiser au fur et à mesure de nos entrevues.
Elle sort de son rôle et endosse son véritable costume, le sien, celui qu’elle a toujours porté, jusqu’alors enfoui. Progressivement, elle sort du brouillard dans lequel elle était plongée.
L’histoire d’Adèle est peut être aussi la votre. Il n'est jamais trop tard pour un second acte. Vous pouvez me contacter ici.